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Prise de conscience croissante 

Dans différents pays occidentaux, une prise de conscience est en train d’émerger, au moins concernant la santé mentale des jeunes en lien avec leur utilisation de la technologie numérique, qui a fait l’objet de plusieurs éditions de cette newsletter.  

Qu’il s’agisse du rapport Enfants et écrans. À la recherche du temps perdu commandé par l’Élysée ou d’une commission analogue en Espagne (dont la présidente est signataire engagée du Manifeste OFF), tous soulignent à leur façon qu’il est essentiel d’ériger des barrières entre les jeunes et le numérique pour contrer le bouleversement psychologique et cognitif majeur que la génération Z est en train de traverser. 

On ne peut que se réjouir de ces avancées, même si :  

• Par « souci d’équilibre », ces groupes de travail incluent parfois des membres issus de l’industrie numérique fortement marqués idéologiquement et dont les intérêts directs divergent souvent de ceux de l’enfance et qui tendent parfois à nuancer leurs conclusions. 

• Cet aspect ne constitue qu’un des reflets (certes, majeurs) de l’énorme vulnérabilité de l’humain et des institutions qu’il a créées, face à une technologie qui permet d’exploiter de façon de plus en plus sophistiquées cette fragilité. 

 C’est précisément cette vision plus holistique que défend le Manifeste OFF.  

Le cerveau des jeunes n’est pas le seul à courir le risque d’être hacké : c’est aussi le cas de la démocratie, des entreprises, des hôpitaux, des médias, etc. et, bien sûr, de l’ensemble de la population, à mesure que notre existence de plus en plus connectée nous rend tous plus calculables, prévisibles et transparents.